Les Cobayes


Rien n‘arrête le bel engrenage de la vie,
Puisqu‘en théorie, le cercle tourne à l‘infini.
Rien ne stoppe la mécanique du temps,
Pas une seconde et pas même un instant.
Certains s‘acharnent à vouloir maîtriser,
Le cycle naturel de la fécondité,
Certains s‘obstinent même à recréer,
Le processus bien huilé de la natalité.

Des milliards de cellules manipulées,
Des chaînes de génomes reconstitués,
Les cobayes se suivent, ne se ressemblent pas,
Le clonage à cette heure fait ses premiers pas.
Une vraie boucherie, une course à l‘utopie,
Puis au fur et à mesure, les erreurs s‘amenuisent,
Oui le pire se précise.

Pas de père, pas de mère, mais des dizaines de sœurs et de frères,
Tous volés, tous pillés, de leur personnalité !
Nés d‘un viol de l‘éthique, d‘expériences génétiques,
Comment dompter les sentiments qui rongent ces enfants ?

De jour en jour l‘enfant grandit, cherche à revoir ses parents à tout prix,
Il remue partout ciel et terre, ne retrouve que les éprouvettes de verre.
Il est loin d‘être fou, ces géniteurs l‘ont même dotés de tout
Les pouvoirs possibles et anormaux, beaucoup plus qu‘il n‘en faut.
Pour comprendre la situation, analyser sa création,
Il tourne, et retourne dans tous les sens, le schéma de sa naissance.

Pas de père, pas de mère, mais des dizaines de sœurs et de frères,
Tous volés, tous pillés, de leur personnalité !
Nés d‘un viol de l‘éthique, d‘expériences génétiques,
Comment dompter les sentiments qui rongent ces enfants ?

Les couloirs blancs sont couverts de sang,
Le carrelage abonde de corps innocents,
Partout les scientifiques gisent, un enfant mène le carnage à sa guise.
Un vent de panique envahit le quartier,
Quadrillé par des forces armées,
Un sniper abat l‘adolescent, et gentiment la vie reprend !