Tous assis sur les mêmes bancs d‘écoles,
En cols blancs et au premier rang,
S‘est formée gentiment l‘élite du gouvernement.
L‘un ne se doute pas, que l‘autre deviendra candidat,
Les meilleurs amis, restent toujours frères de sang pour la vie.
Le divorce se précise, des opinions les divisent,
Pourtant les cœurs battent d‘une amitié,
Que rien au monde ne viendra ébranler.
Ils boivent à la gloire de leurs succès,
S‘adonnent même à tous les excès,
La politique vit ses heures de gloire,
Avant de prendre les rennes, les rennes du pouvoir.
A gauche comme à droite, on vient de l‘aristocratie, de la noblesse
et des beaux quartiers de Paris.
A gauche comme à droite, on vit comme des rois, on parle toujours
de ce qu‘on ne connaît pas.
A gauche comme à droite, on dépouille l‘argent de l‘état, qu‘il y
en ait plein les caisses ou qu‘il n‘y en ait pas,
Et depuis toujours ils ressassent le même discours.
A gauche comme à droite, on retourne souvent sa veste, toujours
avant que le peuple ne vous moleste.
A gauche comme à droite, on se pavane dans le monde, dans de belles
caisses au frais de la princesse.
A gauche comme à droite, on parle des petites gens d‘en bas, en
se bâfrant de caviar, de foie gras,
Et depuis toujours ils ressassent le même discours.
Et depuis toujours ils ressassent le même discours.
Les mêmes syllabes si bien prononcées, si bien maniées des deux côtés
Et depuis toujours ils ressassent le même discours.
Les mêmes métaphores toujours employées comme pour mieux nous embobiner.